Gilles Alain Kouamo Sango n’est plus l’entraîneur principal de FAP Basketball Club de Yaoundé. Après dix ans de service, le technicien camerounais a été licencié par les dirigeants du club des Forces Armées et Police.
Que s’est-il passé entre les dirigeants de FAP de Yaoundé et vous ?
Je ne me souviens pas avoir eu de problèmes avec les dirigeants de FAP Basketball Club de Yaoundé mais il faut dire que nous avons traversé des moments difficiles pendant un an et demi. Peut-être qu’il y a des personnes tapis qui tirent les ficelles dans l’ombre. Ces personnes ont réussi à créer un climat conflictuel entre les membres de la hiérarchie du club. Ce qui fait qu’on a passé une année et demie dans une ambiance pas sereine. Je peux dire aujourd’hui que je suis une victime de cette lutte.
Avez-vous été limogé ou avez-vous décidé de quitter le navire de votre propre chef ?
J’ai appris la nouvelle de mon limogeage comme certains de mes joueurs il y a cinq jours. La nouvelle liste a été dévoilée et j’ai constaté que mon nom n’y figurait pas. J’ai immédiatement compris que j’avais été mis à l’écart sans aucune explication.
Vous auriez souhaité rester sur le banc de touche de cette équipe ? Si oui pour quelle raison ?
J’aurai bien voulu rester sur le banc de touche de FAP pour la simple raison que nous avons entamé un projet depuis 2018. Ce projet consistait à propulser l’équipe au sommet du basket camerounais et de côtoyer les grandes formations africaines. On a fait des pas importants en remportant le titre de champion du Cameroun et décrochant notre ticket qualificatif pour la BAL. Il ne restait plus que l’étape de la phase finale de la Basketball Africa League. Si on m’avait laissé aller jusqu’au bout de ma mission, j’aurais affirmé avoir atteint ou non les objectifs qui m’ont été assignés. Hélas, le sort en a décidé autrement, je souhaite une bonne chance à celui qui occupera les fonctions d’entraîneur principal pour la suite de l’aventure.
Vous avez offert à FAP basketball club de Yaoundé son tout premier titre de champion du Cameroun en 2020. Que retenez-vous de cette saison sportive?
Ce titre de champion du Cameroun a été longtemps attendu depuis la création de FAP. On s’était donné trois ans pour décrocher ce titre tant convoité, on ne comptait pas s’arrêter là. Nous avions pour ambition d’offrir à cette équipe sa première coupe du Cameroun malheureusement la saison 2019-2020 a été perturbée par le Coronavirus. L’histoire retiendra que Gilles Alain Kouamo Sango est l’entraîneur qui a offert à l’équipe de FAP son premier titre de champion du Cameroun.
Vous avez passé plusieurs années sur le banc de touche du club. Quel est le meilleur moment que vous ayez passé de votre passage à FAP basketball de Yaoundé ?
Dix années passées sur le banc de cette équipe, c’est toute une vie, c’est une partie de moi. J’ai passé de très bons moments au sein de la famille de FAP même s’il est vrai que nous avons connu quelques difficultés. L’un des meilleurs moments que j’aurai passé sur le banc de touche de FAP aura été notre qualification à la Basketball Africa League. C’était également l’occasion de montrer que notre équipe de basketball n’est pas qu’un club d’animation on peut aussi se projeter à l’international et être très compétitif.
Et l’un des pires moments?
Je n’ai connu que de bons moments durant mon passage à FAP s’il faut parler de pires moments c’est celui que je traverse en ce moment c’est-à -dire le jour où j’ai appris que je n’étais plus membre du staff technique de FAP. J’ai pris un coup mais aujourd’hui j’ai accepté la décision des dirigeants.
Qu’est ce qui a propulsé cette équipe de FAP sur le toit du Cameroun?
Ce qui a fait la force de FAP durant ces trois dernières années c’est cet esprit de convivialité, d’amour et de solidarité que nous avons réussi à instaurer au sein du groupe pour amener les joueurs à être tolérants les uns envers les autres et de savoir qu’au delà du basket, il y a une vie à préserver. Sur le plan du travail, tout a été mis en œuvre pour qu’on puisse produire de meilleurs résultats possibles. Nous avions aussi en projet de faire nos preuves à l’international
La première édition de la Basketball Africa League se jouera en 2021. La formation de FAP a- t- elle des chances de franchir au moins la phase des playoffs?
FAP a toutes ses chances de franchir le second tour et même atteindre l’étape des playoffs étant donné qu’on a vu la moitié des équipes engagées dans la BAL évoluées ici à Yaoundé. On a une idée de ce que chaque équipe peut faire. FAP avait déjà commencé une préparation qui leur permettait d’avoir des repères assez solides et surtout de corriger les manquements observés lors de la phase qualificative.
Que comptez-vous faire après le chapitre FAP de Yaoundé ?
J’ai une académie de basket-ball, je vais me mettre au service de ces jeunes qui sont dans cette académie. Je vais essayer de leur donner de mon temps pour assurer leur développement afin qu’ils deviennent de dignes représentants camerounais.
Avez-vous des propositions sous la main en ce moment ?
Pour le moment je n’ai pas encore de proposition formelle. Je reste disponible au service du basketball partout où ce sera nécessaire
Propos recueillis par Joelle Bogmis